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Bienvenue sur mon blog RÉSUMÉ DU ROMAN UNE OMBRE SUR L’ÉPAULE Arthur est un beau jeune homme qui ne sait pas qu’il peut exercer un pouvoir de séduction. Il est enfermé dans une vie banale entre un quotidien et une usine qui ne ressemble pas à l’amour qu’il entrevit ce jour d’embauche dans le regard de Léa. Au creux de l’hiver, il décide d’aller voir la mer pour la première fois. La route est recouverte de brouillard. Une route de l’oubli où il va rencontrer différents personnages avant d’atterrir dans un hôtel fantôme. Il est à la poursuite de ses souvenirs, de sa famille, d’une quête idéologique, de cet amour sublimé par cette femme éternelle. Il va tenter de vivre avec cette envie de ressentir de nouvelles sensations avant que la raison n’ait raison de lui… Publié dans : Non classé | le 27 septembre, 2010 | Pas de Commentaires » -- EXTRAIT UNE OMBRE SUR L’ÉPAULE Lorsqu’elle rentra dans le bureau et qu’elle se présenta, j’ai voulu cacher mon malaise et prétendre ne pas chercher du tra- vail. Elle s’avança alors vers moi et me dit. — L’intérim, vous connaissez ? Je ne suis que de passage. Vous savez, vous serez encore dans cette boîte que je serai loin, très loin. Ne vous en faites pas, vous oublierez rapidement mon visage. Je n’avais pas ouvert la bouche. Elle était belle, se déplaçait comme une caravelle qui fend l’océan pour enfin toucher terre et accéder au Nouveau Monde. Sa fantaisie ondulait comme une caresse exubérante et en une mesure musicale les flots cha- viraient ma fantaisie aux arpèges de son appel. Elle côtoya ma détresse, passa près de moi, pour au final réduire à néant mon irrésistible envie de la séduire. Le moment fut crucial et éternel. Elle brillait fière et arrogante en observant du coin de l’œil le beau pirate s’affranchir des tumultes et des tempêtes, parce que la mer est une force que l’on ne fréquente pas, on s’offre à elle comme un ultime départ… Elle m’envoya presque à la figure un formulaire et sans formule aucune, elle quittait les lieux. Je me retrouvais dans le froid et la neige. L’hiver sentait la mort et mes pas résonnaient comme ceux d’un fantôme. Le vent trahissait mes angoisses nouvelles, j’allais attendre sagement chez moi à détester ma future vie de salariée en CDI… Publié dans : Non classé | le 14 octobre, 2010 | Pas de Commentaires » -- UN MOT SUR L’AUTEUR Je suis comme dirais-je un autodidacte, axé sur la lit-térature, la fleur du romantisme. Un amoureux des images, des sons, des mots, parfois des jolis mots…, des muses, du rêve, du voyage . Quelqu’un qui aime observer le petit détail qui com-me un grain de sable détonne sur la régularité du quotidien. Une bouffée d’air, un bol de café, la nature qui explo-se de mille sensations, le soleil alimente une émotion légère, le caprice du monde, l’ivresse du désir, la quê-te du plaisir, la folie passagère, le sourire d’un enfant, d’une femme, sa peau et la course des nuages… Voilà mon vent, celui qui souffle comme une pluie d’anecdotes sur mes jours…Cette histoire, une ombre sur l’épaule m’est venue sous la forme d’une nouvelle. Mon amie d’alors me demande de lire celle-ci. Je revois encore son visage impassible parcourir les lignes de cette histoire. Je m’inquiète de cette réaction qui ne vient pas. À la fin de sa lecture, elle me traite de laxiste, qu’il y a là matière à écrire un roman. Je rentre dans une colère noire. J’avais décidé de ne plus écrire de roman, trop long, trop pénible, déjà fait. Je prends mon vélo, je m’absente deux jours. Je respire la pluie, bouffe du goudron, le fourmillement de la ville et lorsque je reviens, j’ai déjà le roman dans la tête et la suite que je livre comme une réaction à la vie, un souffle… Publié dans : Non classé | le 27 septembre, 2010 | Pas de Commentaires » -- EXTRAIT Je m’appelle Arthur comme j’aurai pu m’appeler Guillaume, mais je ne suis pas conquérant. Je suis une sorte de chevalier. Je me contente de respirer… J’aime la vie, même si je doute devoir m’impliquer correctement dans cette devise. Je suis un simple gars, sans esprit. Pourtant je me demande ce qui me pousse à vivre toujours dans cet état, dans cette cité où les rues sont sans la fleur du romantisme, sans plaie ouverte, sans preuve d’amour… C’est juste parce que la peur d’un ailleurs est aussi forte que le tourment qui m’enterre jour après jour dans une espèce d’isoloir trop vaste. Ce n’est pas que l’inconnu me trou-ble, mais j’ai comme la sensation que si j’explore ces terres inconnues, je serai incapable de retrou-ver mon chemin. J’aime la terre, son goût. Les plaines qui au lever du jour vous appellent à une fuite certai-ne. Elles sont parfois recouvertes d’une humidité en forme de gouttelettes fragiles et le simple fait de les apprivoiser chaque matin en partant au travail me force à me rendre à l’évidence. Je n’ai pas toujours les pieds collés à la semence des générations. J’écrase ma vie comme j’écrase la no-blesse de la terre, à chaque pas, sans me rendre compte de ce que je fais. A trop vouloir renier le présent, je m’enfonce, je me vautre dans le passé. Ainsi, je me trou-ve riche d’une histoire qui frise le tournis. Une histoire riche, puisque je peux me souvenir de l’é-motion lorsqu’elle est au rendez-vous. Je me replonge un instant dans ma mémoire et je vois très clairement ce matin de prin-temps. Il était tôt sans l’être. J’avais découpé la veille dans un journal local une petite annonce. Elle stipulait texto : Grosse boite cherche main d’oeuvre non qualifiée. Se présenter au bureau de la direction dès le lendemain. Nous y étions à ce lendemain et j’affrontais les rues, un peu plus hâtivement qu’à l’accoutumée. Mis à part cette expérience, le travail et moi avions alors rarement cohabité. Il y eut bien la distribution de publicités, celle qui déborde des boîtes aux lettres et que certains méprisent par conscience pour les arbres… Il fallait me voir approcher de chacune de ces portes. C’est cocasse, c’est vrai…, car avec crainte je déposais le précieux sésame et m’enfuyais ailleurs avant de me voir défiguré par un vrai chien de race bâtarde ou me sentir giflé à coup de balai par une vieille acariâtre, un employé municipal soucieux du travail vite fait bien fait. Je m’é-tale en oubliant presque l’essentiel, ce pourquoi j’étais venu. Un bel entretien d’embauche m’était promis et pour l’occasion je n’avais pas revêtu un pantalon de tergal, ou une petite flanelle. Je ne possédais qu’une paire de jean que je lavais invariablement tous les samedis. Lorsqu’elle rentra dans le bureau et qu’elle se présenta, j’ai voulu cacher mon malaise et préten-dre ne pas chercher du travail. Elle s’avança alors vers moi et me dit. « – L’intérim, vous connaissez ? Je ne suis que de passage. Vous savez, vous serez encore dans cette boîte que je serai loin, très loin. Ne vous en faites pas, vous oublierez rapidement mon visage. » Je n’avais pas ouvert la bouche. Elle était belle, se déplaçait comme une caravelle qui fend l’océan pour enfin toucher terre et accéder au nouveau monde. Publié dans : Non classé | le 27 septembre, 2010 | Pas de Commentaires » -- NOTE DE L’ÉDITRICE Une ombre sur l’épaule est un roman baroque moderne. Jean Déchamps nous emmène dans un road-movie de son personnage central comme certains réalisateurs nous ont fait rentrer dans des films comme Psychose ou Délicatesse. C’est un long monologue intérieur émaillé de dialogues dont l’auteur nous fait interlocuteurs silencieux; c’est l’itinéraire de la recherche de soi, la quête initiatique amoureuse d’un personnage qui semble banal, mais dont le regard qu’il porte autour de lui ne l’est pas. Sur sa route, Arthur croise des personnages tout aussi attachants que pathétiques: ses collègues an attente de la retraite, une DRH magnifique, une serveuse de bar attendant le prince charmant, un policier improbable, un patron d’hôtel mystérieux. Tous disent quelque chose du désespoir d’être vivant, de la quête, de la quête impossible et sans fin de l’humanité. Et qu’est-ce que la folie ? Laurence Schwalm éditions